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- Fin 1975, mon père passe les équivalences de pilote professionnel hélicoptère, puis un stage d'instructeur chez Fenwick Aviation. Ensuite les employeurs se succédèrent et pour la seule année 1976 : L'Aéro-club "Les Ailerons" , Transair et Travaux Agricoles Aériens Patrick Lecompte pour de l'instruction et de l'épandage sur Hugues 300c.

14. Ci dessous un Hugues 300 en configuration agricole devant un Boeing 747 d'Air France (typique de l'état d'esprit de mon père qui n'aimait guère les "grosses têtes"). J'ai toujours d'ailleurs une pensée émue, mais amusée pour un auto stoppeur que mon père prit en stop en hélico à l'entrée d'une autoroute. Je l'imagine bien, depuis en train de raconter son aventure sous le regard goguenard de ses amis… Le pauvre, il a pourtant raison.

15. Ici mon père (à 25 ans) à Téhéran. En effet fin 1976, après presque un an de vie civile et quelques "vaches maigres", il est engagé en Iran pour 8 mois par Bristow Helicopter, à l'époque première compagnie mondiale d'activités hélicoptères et composant à l'époque une partie importante de la reserve de la Royal Air Force. Un grade de réserve (de Flying Officer) lui fut même attribué lors de son passage à Redhill (siège de la compagnie en Angleterre) ! Il hérite alors du joli uniforme de la compagnie à la grande joie de mon arrière grand mère qui l'éleva et qui était une sorte de "Reine mère" dans la famille.

16 . Ci dessous son Alouette III en 1977 pour les missions "sismiques" (recherche de pétrole) dans la région de Chiraz. Je dispose de photos assez sympas de la machine (voir la page sur l'Alouette 3) et du pays que les collègues de mon père (parfois des pilotes US / anciens du Viêt-nam) quittèrent à la révolution en 1979 en traversant le golfe persique en urgence. Bristow est, ou a été présente dans presque tous les pays du monde au service de tout les régimes dans presque toutes les situations depuis sa création en 1953.

17. Retour en France en avril 1977, il travaille pour une multitude de sociétés. Ci dessous, un Bell 206 Jet Ranger vers fin 1978 après un vol ensemble. Dès cette époque je vole souvent avec lui (d'autant que, suite à la séparation de mes parents, je pars vivre avec mon père et le suis donc parfois dans ses activités). Si vous avez survolé Paris en hélico à l'époque, il vous a sûrement transporté.

18 Retour aussi sur Hugues 300 c pour des travaux agricoles fatigants et dangereux. Ici c'est l'accueil qui est dangereux... Un Léopard, lors d'une sortie en famille au restaurant à quatre dans le Hugues 300, qui normalement n'a que trois places. (Voir la monographie sur ce petit jouet des airs).

19. Dans la famille Hugues, je voudrais le 500 C (ci dessous) avec sa queue en papillon, et 500 D (qu'il pilotera plus tard en 1986) cher au fan de la série Magnum Pi dont je suis. Mon père en pilota la première fois pour Hélicap de monsieur Capoulade dont les collections de peaux de bête (tigres), défenses d'éléphants, la grande maison etc. m'ont beaucoup impressionnées à l'époque (en 1978 j'avais 5 ans). C'est à cette époque que mes souvenirs personnels se multiplient et que mon intérêt pour l'aviation se développe. Bien que tout petit, c'est pour des vols sur cette machine que pour la première fois j'aide mon père à vendre des tickets de baptêmes de l'air et je m'en rappelle encore très nettement aujourd'hui alors que c'est très certainement mon tout premier "travail".

20. Pour la même société qui existe toujours et dont il devint le chef pilote (c'était tout petit). Ici la SA 341 G Gazelle F-BVUI (vous pouvez voir de nombreuses photos de cette machine en Montagne sur la page de la monographie sur la Gazelle).

21. Une des missions de l'époque en mars 1978 c'est le naufrage de : "L"Amocco Cadiz" dont une grande partie des images (aujourd'hui "d'archives") ont été tournées pour FR3 depuis sa Gazelle.

22. En juin 1979, mon père joua au salon du Bourget les intermédiaires pour la vente d'un Aérospatiale SA 350 B Écureuil ici en photo (je suis ici sur le siège arrière). Il assura la formation et le perfectionnement de son acheteur, Roberto Cavalli, un Italien qui travaille dans la mode à Florence (qui vole toujours avec plusieurs décénnies après). Ils devinrent amis et mon père resta à Florence à divers titres (parfois farfelus) jusqu'à avril 1980, date où il changea d'employeur pour Héli-Union.

Beaucoup d'élèves pilotes privés étaient fortunés, ce en raison du coût élevé de l'heure de vol et ce même sur un Bell 47 à pistons. Lors de mes vacances là bas à Florence je reste "traumatisé" par ma rencontre au petit matin avec une soubrette en habit pour le petit déjeuner, c'est là que j'ai compris ce que c'était d'être milliardaire et que mon père lui ne l'était pas (dur à 7 ans). Pour divers raisons (je pense que cela avait à voir avec moi) mon père pensa qu'il valait mieux qu'il revienne vivre en France.